C'est l'histoire d'une horloge.
Oui, tout simplement.
Une histoire d'horloge.
J'en cherchais une, depuis de longues années.
Dans mes pérégrinations à construire l'Atelier Loft
avec des riens, des presque riens jetés aux encombrants,
ou simplement par les compagnons d'Emmaüs,
j'en cherchais une.
Rien de plus facile me direz-vous.
Pourtant "attendre" d'en trouver une
au coin de la rue
reste un jeu en patience et revendication.
Fatalement, un soir des encombrants,
en relevant les "compteurs" aux coins de la rue,
elle s'est enfin offerte à moi.
Oui, c'est comme ça.
C'était il n'y a pas si longtemps.
Elle semblait vieille, avec sa poussière bien ancrée,
presque huileuse.
Elle semblait vieille et hors d'usage.
En la prenant en mains,
je m’aperçus qu'elle n'était pas si vieille
et de facture du style "hypermarchés".
Donc pas si vieille,
mais avec un risque évident qu'elle ne fonctionne plus.
Forcement.
Hésitation. Réflexion.
Je la prend, ou pas?
Ironie de perdre du temps avec une horloge,
sans valeur,
avec de fortes chances qu'elle soit morte,
j'hésitais.
Mais voilà.
Voilà que mon esprit espiègle est allé chercher une autre ironie.
Oui, un défaut qui s'inscrit dans ma démarche:
"Et si, par le plus grand des hasards,
si par l'absurde d'une société de consommation,
elle fonctionnait ?"
Si elle fonctionne,
elle marquera l'heure du gaspillage,
de toute évidence de la surconsommation.
Si elle fonctionne,
plus philosophiquement,
elle marquera le temps de l’éphémère
et finalement le regard que l'on porte aujourd'hui
sur la matière.
Si elle fonctionne, en fin,
c'est qu'elle arrive à point nommé,
après toutes ces années.
Bref,
faire autant de choses avec si peu,
deux aiguilles et des chiffres,
semblait jouer avec mes, comment dire,
mes "papilles" créatives.
Je l'ai prise.
Je l'ai prise, et mis une pile.
Miracle ironique, elle a fonctionné au quart de tour !
Une ironie?
Oui, une ironie.
Le temps d'une photo,
le temps d'un coup d'éponge.
Et elle a pris sa place.
Tout naturellement.
Je vous avoue,
je l'ai gardé pour en faire bien plus
que le simple Tic-Tac en rouge
venant raisonner dans l'Atelier Loft.
Elle vient,
dans ce chaos d'objets trouvés,
rythmer la nécessité face à la COP 21 qui s'annonce.
Aussi absurde que cela puisse paraître,
cette histoire d'horloge,
n'est elle pas symbolique de nos actes?
Qu'est ce que la COP 21 ?
Texte pris sur wikipédia
La COP 21,
c'est la Conférence de Paris sur les changements climatiques
qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015
à Paris en France.
Elle est à la fois
la 21eme conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
et la 11e conférence des parties siégeant en tant que Réunion des parties au protocole de Kyoto (CRP-11).
Ce sommet international se tiendra au Parc des expositions de Paris-Le Bourget.
Il doit aboutir à un accord international sur le climat,
applicable à tous les pays,
dans l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 2 °C.
En amont de cette conférence,
une assemblée s'est tenue pour discuter des enjeux climatiques en Méditerranée à Marseille lors de la MedCop21 les 4 et 5 juin 2015.
Wikipédia
Autant vous dire que nous allons être submergé
par l’afflux médiatique,
sans pour autant avoir le sentiment que les choses avancent.
Aussi je vous propose des photographies
un peu engagées dans une forme de poésie,
histoire de participer à un mouvement
qui, sommes toutes, est déjà en marche
et qui nous concerne tous.
Des photographies de Villefranche sur mer,
bien sur.
Nous y voilà donc,
petit à petit,
à cette COP 21 de tous les dangers.
Nous y voilà,
avec le sentiment individuel
que nous ne pouvons rien y faire.
J'observe, j'écoute,
et quelques soient les réflexions, les échanges,
il revient inévitablement le fameux:
" On ne peut rien faire".
C'est vrai.
On ne peut rien y faire.
La pollution est sans commune mesure:
Terre et mer sont plus que dégradés.
Plastiques et autres chimies s'inscrivent dans chacun des écosystèmes.
Surexploités, la biodiversité en devient une peau de chagrins.
Et les enjeux énergétiques, si présents,
viennent vertigineusement accélérer les processus sociaux.
Mais voilà qu'en écrivant cet article,
voilà que la guerre est là.
Chez nous. En nous.
Je l'observe.
Tout comme vous.
L'inter-relation entre
" l'état de notre planète" et "l'obscurantisme"
est bien présente.
Encore une guerre d’énergies et de finances aveugles.
Mais
" On ne peut rien faire".
Encore. Et encore.
Et pour causes:
Après avoir libéralisé, privatisé les banques,
d’avoir favorisé le libre échange financier
sans construire plus avant le système social
qui devait s’y associer,
Après avoir poussé les industries
dans une compétitivité sans fond,
une rentabilité à tous prix,
sans consciences,
comme un étalon de valeur,
Nous sommes devenus des Hamsters
dans la roue d'une société de consommation perdue.
Tandis que, à l'autre bout de la planète,
pas si loin de chez nous,
l'horreur persiste.
Oui, c’est bien les yeux rivés sur les prix à la pompe,
que pousse l'ignominie.
Paradoxe du progrès,
c’est bien toute cette "merde"
en plastiques et dérivés que nous achetons,
qui gère nos sentiments d’existences.
Nous en arrivons
par avoir le sentiment d’exister
par le simple jeu, unique,
de la consommation aveugle
et des satisfactions en désirs et plaisirs
illusoires et éphémères.
De courir après du consommable gargantuesque,
du jetable top chrono,
en oubliant la valeur même de cette matière consommée,
nous en oublions la place de l'humain.
Aussi
pour défendre les valeurs d’une démocratie,
d’une république telle que la notre,
nous allons devoir révolutionner notre système éducatif.
Nous allons devoir être créatif au possible,
comme jamais l'humanité a dû et pu le faire:
Vecteur éducatif par excellence,
cela passera inévitablement par l'Art et la création
si humainement naturelle.
Nous allons devoir nous réveiller
et reprendre les fondamentaux
en relations avec l'humain et son environnement.
Un peu d'humour en revendications:
En vous remerciant pour vos visites régulières,
le blog se construit par petites touches chaque jour, comme un tableau.
La suite à venir...
Aujourd'hui, 24.10.2016
un an après la COP 21,
où en sommes nous ?
Monsanto et Bayer ont fusionné.
Normal, logique, absurde, ironique.